Voir la source de Yves Hélory de Kermartin

{{Voir homonymes|Saint Yves}}
{{confusion|Yves Saint-Martin}}
{{Infobox Saint
 | nom                             = Yves de Kermartin<br /><small> ''Saint catholique''</small>
 | image                           = Weyden Ivo.jpg
 | taille image                    = 240
 | légende                         = Saint Yves par [[Rogier van der Weyden]] ({{s|XV}}), [[National Gallery]], [[Londres]]. 
 | titre                           = [[Official (ecclésiastique)|official ecclésiastique]], avocat des pauvres
 | date de naissance               = Vers {{date|||1253}}{{Note|groupe=Note|nom=Naissance|Si 1253 est souvent avancée quant à l'année de naissance de Yves Hélory de Kermartin, d'autres hypothèses ont été émises (1247, 1248 ou 1250)<ref name=SourceNaissance>{{Harvsp|Cassard|passage=12}}</ref>.}}
 | lieu de naissance               = Manoir de Kermartin à [[Minihy-Tréguier|Minihy]] <small>([[Duché de Bretagne]])</small>
 | date de décès                   = {{date de décès|19|mai|1303}}
 | lieu de décès                   = [[Trégor]] <small>([[Duché de Bretagne]])</small>
 | âge au décès                    = 50
 | nom de naissance                = Yves Hélory de Kermartin
 | autres noms                     = 
 | lieu de vénération              = [[Tréguier]] où a lieu un célèbre [[Pardon (cérémonie)|pardon]] tous les [[19 mai]].
 | date de béatification           = 
 | lieu de l'annonce béatification = 
 | béatifié par                    = 
 | date de canonisation            = [[1347]]
 | lieu de l'annonce canonisation  = 
 | canonisé par                    = [[Clément VI]]
 | date docteur église             = 
 | lieu de l'annonce docteur       = 
 | docteur église par              = 
 | docteur mention                 = 
 | vénéré par                      = l'[[Église catholique|Église catholique romaine]]
 | fête                            = [[19 mai]]
 | attributs                       = généralement représenté avec une [[Porte-monnaie|bourse]] dans une main, pour signifier tout l'argent qu'il a donné aux pauvres dans sa vie, et un [[parchemin]] dans l'autre, qui rappelle sa charge de [[Official (ecclésiastique)|juge ecclésiastique]]. Il est également souvent figuré entre un homme riche et un homme pauvre.
 | titre saint patron              = 
 | saint patron                    = professions de la [[justice]] et du [[droit]] ([[Avocat (métier)|avocat]]s).<br />[[Bretagne]] (avec [[Anne (mère de Marie)|sainte Anne]]).
 | problème                        = 
 | date de suppression             = 
 | blason                          = Blason fam fr Hélory.svg
}}

'''Yves Hélory de Kermartin''', ou '''Yves de Tréguier''', ou '''Erwan Helouri''' en [[breton]], ou '''saint Yves''' dans la tradition [[Catholicisme|catholique]], est un prêtre et [[official (ecclésiastique)|official]] du [[diocèse de Tréguier]], né probablement vers {{date de naissance|1253}}{{Note|groupe=Note|nom=Naissance}} au manoir de Kermartin à [[Minihy-Tréguier|Minihy]], dans le [[Duché de Bretagne]], et mort le {{date de décès|19 mai 1303}} au même endroit.

Considéré par l'[[Église catholique]] comme ayant consacré sa vie à la justice et aux pauvres, il est [[Canonisation|canonisé]] le {{date-|19 mai 1347}} par le pape [[Clément VI]]. Saint Yves est le [[saint patron]] de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle d’[[avocat (métier)|avocat]]. Il est également saint patron de la [[Bretagne]] et fait l'objet d'un grand [[Pardon (cérémonie)|pardon]] à l'occasion de la [[fête de la Saint-Yves]] tous les ans à [[Tréguier]]. On le fête le [[19 mai]].

== Nom ==
{{article détaillé|Erwan|Yves}}
En [[breton]], saint Yves est appelé ''sant Erwan''. Si Erwan est une des variantes les plus communes pour le désigner, elle est originaire du [[Trégor]]. On retrouve aussi ''Iwan'', ''Youenn'' ou ''Eozen'' dans d'autres régions de Bretagne. Ces variantes proviennent de ses deux prototypes : {{page h'|Yves}}, emprunt au français, et Eudon, prénom vieux breton<ref>{{Harvsp|id=StYves&Bretons|texte=Bernard Tanguy, « Les lieux de culte de saint Yves en Bretagne »|passage=99}}.</ref>, qui étaient vraisemblablement considérés comme synonymes du temps de saint Yves<ref>{{Harvsp|Falc'hun|p=183}}</ref>.

== Biographie ==
=== Sources ===
La source principale de référence utilisée pour connaître la vie de Yves Hélory de Kermartin est la procédure entamée en [[1330]] pour aboutir à sa [[canonisation]]. L'enquête de canonisation s'ouvre le {{date-|26 février 1330}} et aboutit positivement le {{date-|19 mai 1347}}<ref name="P&M P513">{{Ouvrage|auteur1=Michel Priziac|auteur2=Michel Mohrt|titre=Bretagne des saints et des croyances|éditeur=Kidour|année=2002|passage=513|isbn=}}</ref>. Elle fournit dans la première partie un certain nombre de témoignages sur ce que fut sa vie, la manière dont les gens le percevaient et, dans la seconde partie, les miracles qui lui sont attribués. Le rouleau de cette enquête est présenté au pape [[Jean XXII]] le {{date-|4 juin 1331}}. Une copie, conservée dans un manuscrit déposé à la Bibliothèque municipale de [[Saint-Brieuc]], a permis la première publication du texte en latin en 1887, puis en français au {{s|XX}}<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/treguier-22220/lenquete-de-canonisation-de-saint-yves-traduite-en-francais-3771615|titre=L'enquête de canonisation de saint Yves traduite en français|date=15 octobre 2015|site=ouest-france.fr}}</ref>.

Après sa canonisation, on trouve peu d'écrits au [[bas Moyen Âge]] sur sa vie<ref name="Yves Coativy">{{Harvsp|id=StYves&Bretons|texte=Yves Coativy, « Saint Yves dans les chroniques bretonnes de la fin du Moyen Âge »}}</ref>. Utilisant sans doute comme source principale l'enquête de canonisation, la première [[Vita|vie]] serait composée au {{s|XIV}} par Maurice Godefroy, un [[Ordre des Prêcheurs|dominicain]] de [[Morlaix]], qui y ajoute des éléments issus de la tradition orale<ref>{{Ouvrage|auteur1=Albert Le Grand|titre=Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique|éditeur=|année=1837|passage=280}}</ref>{{,}}<ref name=Roparz>{{Ouvrage|auteur1=M. S. Roparz|titre=Histoire de Saint Yves|sous-titre=patron des gens de justice|éditeur=|année=1856|passage=V-VII}}</ref>. Ce manuscrit est repris ensuite par [[Daniel van Papenbroeck|Papebroch]] dans les ''[[Acta Sanctorum]]'' des [[bollandistes]]<ref name=Roparz/>. Entre-temps, il est aussi fait mention de la vie de saint Yves au quatrième livre des ''Grandes croniques de Bretaigne'' d'[[Alain Bouchart]]<ref name="Yves Coativy"/>{{,}}<ref name=Roparz/>. Bouchart reprend des éléments du procès en canonisation, mais ajoute également des éléments inédits, de sources inconnues<ref name="Yves Coativy"/>. À partir de la [[Renaissance]] plusieurs récits de sa vie sont écrits en [[français]], en [[latin]], en [[breton]] et en [[italien]].

Enfin, il existe également un document en latin écrit de la main d'Yves Hélory de Kermartin : son testament, qui est le seul de ses écrits transmis jusqu'à nos jours<ref name=Casp45>{{Harvsp|Cassard|passage=45}}</ref>.

=== Enfance et jeunesse ===
[[File:Kermartin.jpg|thumb|Lieu supposé de la naissance de Saint Yves, avant sa destruction au {{s-|XIX}}.]]
La date de naissance de Yves Hélory de Kermartin est inconnue. Selon toute vraisemblance elle se situerait au milieu du {{s|XIII}}, la tradition retenant généralement {{date|1253}}, mais d'autres années sont parfois proposées. Dans son livre ''Saint Yves de Tréguier : un saint du {{s-|XIII}}'', [[Jean-Christophe Cassard]] défend une naissance en {{date|1248}}, ce qui permettrait selon lui une chronologie cohérente jusqu'en 1280<ref name=Casp16>{{Harvsp|Cassard|passage=16}}</ref>.

Yves Hélory de Kermartin naît dans une famille noble au manoir de Kermartin{{Note|groupe=Note|Le manoir, qui a l'aspect d'une grande ferme, est démoli en 1834, certainement après avoir été ravagé par un incendie provoqué par une pipe mal éteinte<ref name=PatrimoineManoir>{{lien web|url=http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ferme-de-kermartin-minihy-treguier/9ec19d73-e023-4696-aa72-237f9302f742|titre=Ferme de Kermartin (Minihy-Tréguier)|site=patrimoine.bzh, site du patrimoine culturel de la [[Région Bretagne]]|consulté le=19-07-2020}}</ref>. Il est reconstruit par son propriétaire, l'archevêque [[Hyacinthe-Louis de Quélen|de Quélen]], qui y fait apposer une plaque en marbre au-dessus de la porte d'entrée. Cette plaque porte l'inscription : ''Ici est né, le 17 octobre 1253, et mort le 19 mai 1303, saint Yves, official de Tréguier, curé de Trédrez et de Louannec. Sa maison, qui a subsisté jusqu'en 1834, a été alors démolie pour cause de vétusté''<ref name=PatrimoineManoir/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Benjamin-Philibert Jollivet|titre=Les Côtes-du-Nord : histoire et géographie de toutes les villes et communes du département|éditeur=imprimerie de B. Jollivet|année=1993|passage=255|isbn=}}</ref>. Le colombier qui subsiste est considéré par la tradition comme contemporain à Saint Yves, bien qu'il ait probablement été bâti plus tard<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Auffret|titre=Colombiers et pigeonniers en Bretagne profonde|éditeur=Editions régionales de l'Ouest|année=|passage=107|isbn=}}</ref>{{,}}<ref name=PatrimoineColombier>{{lien web|url=http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/colombier-de-kermartin-minihy-treguier/a85812fb-a25f-461a-8a36-c0f434fcf6e1#localisation|titre=Colombier de Kermartin (Minihy-Tréguier)|site=patrimoine.bzh, site du patrimoine culturel de la [[Région Bretagne]]|consulté le=19-07-2020}}</ref>.}} sur la paroisse de [[Minihy-Tréguier|Minihy]]. Son grand-père, Ganaret de Kermartin, est [[Chevalier (chevalerie)|chevalier]]<ref name=SourceNaissance/>. Son père, Hélory, est [[damoiseau]], et sa mère, Azo, est aussi certainement noble<ref name=SourceNaissance/>. Sa mère prétend qu'un songe lui aurait révélé que son fils serait un saint<ref name="P&M P512" />. Il a un frère et deux sœurs dont on ne sait pas grand chose<ref>{{Harvsp|Cassard|passage=13}}</ref>.

Il grandit dans le Trégor et part dans les années 1260 accompagné de son précepteur, Jean de Kerhos, clerc de la paroisse de Pleubian, à Paris pour suivre des études à la [[Sorbonne]]. Il étudie six ans à la [[faculté des arts]] avant de passer son examen final [[rue du Fouarre]] à 20 ans<ref name=Casp15>{{Harvsp|Cassard|passage=15}}</ref>. Il poursuit ensuite ses études [[rue du Clos-Bruneau]] à la [[Ancienne université de Paris#Faculté de décret|faculté de décret]] où il apprend le [[droit canon]]<ref name=Casp15/>. Il partirait ensuite en {{date-|1272}} poursuivre ses études de droit romain à l'[[université d'Orléans]]. Il retourne probablement trois années à Paris, entre 1274 et 1277, pour y étudier la théologie<ref name=Casp16/>. Déjà, il se fait remarquer par sa vie de privation en faveur des pauvres<ref name="P&M P512">{{Ouvrage|auteur1=Michel Priziac|auteur2=Michel Mohrt|titre=Bretagne des saints et des croyances|éditeur=Kidour|année=2002|passage=512|isbn=}}.</ref>.

=== Retour et vie en Bretagne ===
[[File:Claude Vignon 1635 Saint Yves.jpg|thumb|[[Claude Vignon]] : ''Saint Yves'' (huile sur toile, 1635, évêché de saint-Brieuc).]]
Ses études achevées trois ans plus tard, il revient en 1280 en [[Bretagne]] à [[Rennes]]<ref name=Casp20>{{Harvsp|Cassard|passage=20}}</ref>, où il est nommé [[Official (ecclésiastique)|official]] de l'[[archidiacre]]. C'est à Rennes qu'il assiste, en [[1281]]<ref name=Casp20/>, à une lecture des [[Sentences]] chez les [[Ordre des Frères mineurs|Frères mineurs]] qui le marque et qui l'amène plus tard à prendre la décision de prêcher et de ne s'habiller plus que très modestement<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 29|id=Enquête|p=77}}</ref>.

L'[[liste des évêques de Tréguier|évêque de Tréguier]], [[Alain de Bruc]], remarque ses talents et le presse de revenir à Tréguier. Avec le décès de ses parents, il hérite de la part du patrimoine familial qui lui est due<ref name=Casp45/>. En plus d'inviter volontiers les miséreux à sa table, il recueille également deux orphelins, Derrien Guiomar, [[dominicain]], et Olivier Floc'h<ref name="P&M P512"/>.

En 1284, Alain de Bruc le nomme [[Official (ecclésiastique)|official]] et l'ordonne prêtre. Il le nomme ensuite recteur de la paroisse de [[Trédrez-Locquémeau|Trédrez]]. Puis en 1292, le nouvel évêque l'envoie dans la paroisse de [[Louannec]]<ref>{{Harvsp|Cassard|passage=22}}</ref>, proches des terres de son enfance. {{Source insuffisante|En 1293, il fait construire un refuge pour les indigents, Crech-Martin<ref>{{lien web|url=http://www.bretagne-gite.fr/l-histoire-de-crech-martin/|titre=L'Histoire de Crech-Martin ({{s-|XIII}})|site=bretagne-gite.fr|consulté le=13-02-2017}}</ref>}}.

À cette époque, Yves prêche énormément et est reconnu pour ses talents d'orateur ainsi que pour sa capacité à captiver son auditoire<ref name=Casp38>{{Harvsp|Cassard|passage=38}}</ref>. Il se déplace beaucoup à pied dans la région de Tréguier, où il est vu plusieurs fois dans la même journée à des lieux différents et de bonne distance, notamment le dimanche où il prêche dans plusieurs églises du diocèse de Tréguier et de [[Saint-Brieuc]]<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 1|id=Enquête|p=30}}</ref>.

=== Vie d'ascèse ===
Dans l'enquête de canonisation, plusieurs témoins décrivent la vie de Yves comme une vie d'[[ascèse]]. Au moins lors des dix dernières années de sa vie, il ne porte que des vêtements modestes, composés essentiellement d'une [[Bure (étoffe)|bure]] blanche<ref name=Casp2223>{{Harvsp|Cassard|passage=22-23}}</ref>. Il porte aussi un [[cilice]] de crin sous ses vêtements et est couvert de [[Pou de corps|poux de corps]], dont il n'essaie pas de se débarrasser<ref name=Casp2223/>. Devenu [[végétarien]] dans sa jeunesse<ref name=Casp2223/>, au cours des dernières années de sa vie il ne mange plus que très peu, se nourrissant exclusivement de pain, de légumes et de [[Fabaceae|légumineuses]], et ne buvant que de l'eau. Selon quelques témoins, il jeûne trois jours par semaine au pain et à l'eau, mais s'autorise à manger deux œufs le jour de [[Pâques]]. Il partage ses biens avec les plus démunis et accueille tous les jours des pauvres à manger chez lui. Il refuse toujours de dormir dans un lit, préférant dormir à même le sol<ref name=Casp2223/>.

=== Témoignages et légendes ===
[[Image: SantIvo.jpg|thumb|200px|left|Saint Yves entre le riche et le pauvre (bois [[polychromie|polychrome]] du {{s|XVI|e}}, [[cathédrale Saint-Corentin de Quimper]])]]
Dans l'enquête de [[canonisation]], où son attachement aux pauvres et au soulagement de leur misère est considéré de {{citation|notoriété publique}}, un certain nombre de faits sont rapportés sur la manière dont Yves Hélori pouvait se comporter et rendre justice.

Il y est fait mention à plusieurs reprises de moments où Yves cède ses vêtements à des pauvres qu'il rencontre. Un de ces événement pourrait se situer en 1291 et correspondre alors à sa conversion dix ans après avoir entendu la lecture des Sentences de [[Pierre Lombard]] chez les franciscains<ref name=Casp2223/>. À l'Hôtel-Dieu de [[Tréguier]] il se serait défait de plusieurs de ses habits précieux, qu'il aurait ensuite partagés entre plusieurs pauvres, avant de repartir en courant vers Minihy où se trouve son manoir<ref name=Casp2223/>{{,}}<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 45|id=Enquête|p=105}}</ref>. Un autre témoin fait état d'un fait similaire où Yves cède un de ses habits à un pauvre rencontré dans la rue, dans une maison proche, avant de se hâter vers sa demeure<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 32|id=Enquête|p=83}}</ref>.

Des légendes, qui sont confondues avec des éléments historiques de la vie de Yves, existent aussi. [[Alain Bouchart]] en propose deux se déroulant à [[Tours]] et qui semblent procéder de son imagination ou d'une source inconnue<ref name="Yves Coativy"/>. Une des légendes qui est fréquemment attribuée à Yves, bien qu'absente du procès en canonisation, a acquis une certaine postérité. Elle est similaire à l'épisode de Seigny Joan et du rôtisseur dans [[Le Tiers Livre]] écrit par [[Rabelais]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Weitzmann|titre=Itinéraire des légendes bretonnes|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1954|passage=27}}</ref>. Appelé à traiter une affaire opposant un aubergiste à un mendiant qui se nourrirait des odeurs de la cuisine du premier, Yves prend quelques pièces dans sa bourse et les jette sur la table devant lui. L'aubergiste tend la main pour les prendre mais saint Yves retient sa main et lui dit que {{citation|le son paye l'odeur, à cet homme l'odeur de ta cuisine, à toi le son de ces pièces}}. Cette légende sert alors à illustrer la façon dont saint Yves pouvait être reconnu par les démunis comme l'avocat qui fait justice sans tenir compte de la condition sociale.

=== Mort ===
Yves Hélory abandonne sa charge au diocèse en 1298 pour se consacrer entièrement à la contemplation<ref name="P&M P513"/>. Il meurt le {{date-|19 mai 1303}}, le jour de l'[[Ascension (fête)|ascension]], dans son manoir de Kermartin. Son corps est transporté sur un brancard à la [[cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier]], où de nombreuses personnes se déplacent pour s'approcher de sa dépouille et pouvoir la toucher<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 9|id=Enquête|p=48}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|texte=Enquête canonique, témoin 10|id=Enquête|p=49}}</ref>.

== Canonisation ==
Les premières démarches afin d’obtenir la reconnaissance officielle auprès de la papauté sont initiées par le duc de
Bretagne [[Jean III de Bretagne|Jean III]]. Ce dernier envoie en décembre 1329 son frère Guy de Bretagne, comte de Penthièvre, accompagner l'évêque de Tréguier Yves de Boisboissel afin de supplier le pape Jean XXII de procéder à sa canonisation. Le pape [[Jean XXII]] donne une bulle en date du {{date-|26 février 1330}}, décrétant l'ouverture d'une enquête sur la vie et les miracles d'Yves Hélory, et nomme à cet effet trois commissaires apostoliques chargés de se rendre sur place pour entendre les témoins. Leur audition de 300 témoins débute le {{date-|23 juin 1330}} à Tréguier et s’achève le {{date-|4 août}} suivant. Le {{date-|4 juin 1331}}, les procès-verbaux des enquêtes sont présentés en plein consistoire au pape qui nomme, séance tenante, trois cardinaux chargés d’examiner la cause et de préparer la tenue d’un consistoire au terme duquel il donnera sa décision finale. Par acte du {{date-|19 mai 1347}}, le pape [[Clément VI]], canonise officiellement Yves Hélory en l’inscrivant au catalogue des saints et en fixant au {{date-|19 mai}} le jour de
la célébration de saint Yves.

== Culte et iconographie ==
=== Culte ===
[[Fichier:Chef de Saint Yves.jpg|thumb|200px|Le [[chef (tête d'un mort)|chef]] de saint Yves dans sa [[châsse]]]]
[[Image: Praalgraf St. Yves.JPG|thumb|150px|Mausolée dans la [[cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier]]]]
Le {{date-|29 mai 1347}}, à la levée du corps du saint, sa tête est placée dans un [[reliquaire]] et le reste des reliques mis dans un sépulcre que [[Jean V de Bretagne]] fait surmonter d'un monument, dans la [[cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier]]<ref name="P&M P513" />, où le corps d'Yves avait été apporté juste après sa mort.

Son culte est resté particulièrement vivace en Bretagne où les chapelles qui lui sont dédiées ainsi que les statues le représentant sont très fréquentes. Les récits hagiographiques également comme, à titre d'exemple, celui-ci :

{{vers
|texte =
Quand les Bretons voyaient passer dans la campagne
Saint Yves revêtu de son grand manteau blanc
Ils se disaient que Dieu l'avait mis en Bretagne
Pour défendre des grands les faibles, les petits.
À son nom s'éveillaient, sur leurs couches funèbres
Des enfants dont les mères avaient fermé les yeux
Les marins l'invoquaient au milieu des ténèbres,
Et leurs barques passaient les brisants périlleux
|langue = fr
|auteur = Joseph Rousse | précision = pour l'inauguration du nouveau tombeau de saint Yves dans la cathédrale de Tréguier.
}}

Dans un vieux [[cantique]] populaire, on le fêtait en chantant ''{{langue|la|Sanctus Yvo erat brito; advocatus sed non latro, res mirabilis<ref>[[Dictionnaire illustré latin-français|Dictionnaire Félix Gaffiot]] : ''admirable, merveilleux, étonnant, singulier''</ref> (miranda) populo}}'' {{en français|Saint Yves était breton, avocat mais pas voleur, chose admirable pour le peuple !}}.

[[Ernest Renan]] a décrit la dévotion dont saint Yves était l'objet dans sa jeunesse :
{{Citation bloc|Le mois de mai, où tombait la fête de ce saint excellent, n'était qu'une suite de processions au ''[[minihi]]'' ; les paroisses, précédées de leurs croix processionnelles, se rencontraient sur les chemins ; on faisait alors s'embrasser les croix en signe d'alliance. La veille de la fête, le peuple se réunissait le soir dans l'église, et à minuit, le saint étendit le bras pour bénir l'assistance prosternée. Mais, s'il y avait dans la foule un seul incrédule qui levât les yeux pour voir si le miracle était bien réel, le saint, justement blessé de ce soupçon, ne bougeait pas, et, par la faute du mécréant, personne n'était béni<ref>[[Ernest Renan]], "Souvenirs d'enfance et de jeunesse", 1883.</ref>.}}

Saint Yves est le [[saint]] patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle des [[avocat (métier)|avocats]]. Chaque {{date-|19 mai}}, à [[Tréguier]], lors de la [[fête de la Saint-Yves]], une délégation de ces professions accompagne le [[Pardon (cérémonie)|pardon]] à saint Yves qui est une des grandes fêtes religieuses bretonnes, au même titre que le pardon de [[Sainte-Anne-d'Auray]].

La veille du Pardon, depuis 1993, le Barreau de Saint-Brieuc organise à Tréguier un Colloque, occasion de rencontre et de réflexion entre juristes sur un sujet d'actualité.

De même, de nombreuses associations de juristes et des facultés de droit ont pour saint patron Yves. Par exemple ''Saint Yves Society'', ONG basée à Jérusalem, la [[conférence Saint-Yves]], ou encore l'association Saint Yves Lyonnais.

Par la [[communion des saints]], la tradition religieuse permet aux catholiques de solliciter l'intercession de saint Yves afin d'obtenir bonne fin des procédures pour lesquelles ils sont en demande ou en défense sous forme de neuvaine ou de prière quotidienne<ref>{{Lien web |titre=Prière a saint Yves pour ceux qui ont des proces |url=http://www.1000questions.net/fr/Qui-sont/saint_yves_priere.html |site=www.1000questions.net |consulté le=2021-10-21}}</ref>.

=== Églises dédiées à saint Yves ===
[[Fichier:Façade de Saint-Yves-des-Bretons.jpg|thumb|150px|[[Église Saint-Yves-des-Bretons|Saint-Yves-des-Bretons]], église nationale des Bretons à [[Rome]]]]
{{article détaillé|Église Saint-Yves-des-Bretons|Église Sant'Ivo alla Sapienza}}
Dès la première moitié du {{s-|XV|e}}, Alain de Coetivy obtient du pape [[Nicolas V]] la concession d'une église à Rome, bâtie probablement au {{s-|XII|e}} et placée alors sous le patronage de [[André (apôtre)|saint André]]. Par bulle du {{date-|16 septembre 1455}}, [[Calixte III]], successeur de [[Nicolas V]], ratifie cette décision. Cette vieille église est détruite en 1875 pour cause de vétusté et reconstruite dans le même temps plus petite dans un style néo-renaissance florentine.

Un tympan en terre cuite vernissée surmonte la porte d'entrée principale et représente au centre une [[Vierge à l'Enfant]], à sa droite saint Yves et à sa gauche [[Bernard de Clairvaux|saint Bernard]]. L'ancienne église conservait de nombreuses pierres tombales de bretons décédés à Rome et enterrés dans l'église. Elles ornent aujourd'hui le cloître de [[Église Saint-Louis-des-Français de Rome|Saint-Louis-des-Français]] à Rome<ref>François de LEPINAY, ''Architecture religieuse à Rome à la fin du {{s-|XIX|e}} : la reconstruction de Saint-Yves-des-Bretons''.</ref>. La façade a été restaurée pour l'année 2003, année du septième centenaire de la mort du saint. Cette petite [[Église Saint-Yves-des-Bretons|église dite « Saint-Yves-des-Bretons »]] (''Sant'Ivo dei Bretoni''), située au {{n°|8}} Vicolo della Campana se visite sur demande auprès du recteur de Saint-Louis-des-Français. Le {{date-|19 mai}}, chaque année, une messe en français y est célébrée en l'honneur de saint Yves.

La seconde église dédiée au saint à Rome s'appelle ''[[Église Sant'Ivo alla Sapienza|Sant'Ivo alla Sapienza]]''. Église originale en particulier par la tour qui la surmonte représentant la tour de Babel. Elle fut construite entre 1642 et 1660 par [[Francesco Borromini|Borromini]] dans l'enceinte du Palazzo della Sapienza abritant alors le Studio Romano qui devint ensuite l'université de Rome (jusqu'en 1935). À l'intérieur de l'église se trouve un retable représentant saint Yves commencé par [[Pierre de Cortone]] (1596-1669) et achevé par un ou plusieurs de ses élèves.

En France, la [[Ancienne chapelle Saint-Yves (Paris)|Confrérie Saint-Yves]] est fondée à Paris et décide d'élever une [[Chapelle Saint-Yves de Paris|chapelle]] en l'honneur du saint. Un projet approuvé par Foulques de Chanac, évêque de Paris de 1342 à 1349, par lettres du lundi après l'Assomption de 1348<ref>{{lien web|url=http://infobretagne.com/confrerie-saint-yves.htm|titre=Confrérie Saint-Yves à Paris et sa chapelle|site=infobretagne.com|consulté le=31-05-2020}}</ref>. L'[[Ancienne chapelle Saint-Yves (Paris)|ancienne chapelle Saint-Yves de Paris]] a été détruite en [[1796 en France|1796]].

D'autres églises et chapelles sont dédiées à saint Yves :
{{article détaillé|Église Saint-Yves}}

=== Iconographie ===
On le représente généralement avec une bourse dans une main, pour signifier tout l'argent qu'il a donné aux pauvres dans sa vie, et un parchemin dans l'autre, qui rappelle sa charge de [[official (ecclésiastique)|juge ecclésiastique]]. Il est également souvent figuré entre un homme riche et un homme pauvre.
<gallery heights="160" widths="160"> 
Fichier:Ploubezre (22) Chapelle de Kerfons Autel et retable de Saint-Yves 02.JPG|[[Ploubezre]] : Chapelle Notre-Dame-de-Kerfons : ''Saint Yves entre le riche et le pauvre''.
Fichier:Jacob Jordaens - Saint Yves, patron des avocats.jpg|[[Jacob Jordaens]] : ''Saint Yves, patron des avocats'' (1645, [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]])
Fichier:Tríptico de San Ivo, San Clemente y San Antonio de Padua (Salamanca).jpg|Triptyque de saint Yves (église Saint-Clément et Saint-Antoine de [[Padoue]], {{s mini-|XIV}} ou {{s-|XV}})
Fichier:15 Tréguier Cathédrale groupe statuaire saint Yves entre le riche et le pauvre.JPG|[[Cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier]] :''Saint Yves entre le riche et le pauvre (bois, {{s-|XVII}})''.
File:106 Saint Yves entre le riche et le pauvre Chapelle Saint-Mélar de Locmélar Plounéventer.jpg|[[Plounéventer]] : chapelle Saint-Mélar de Locmélar, ''saint Yves entre le riche et le pauvre'' (exposition au [[château de Kerjean]] en 2013).
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=== Saint-Yves-de-Vérité ===
{{Article détaillé|Saint-Yves-de-Vérité}}
[[Saint-Yves-de-Vérité]] était, à l'origine, l'une des appellations officielles données à saint Yves, mais qui, au cours des siècles, a plus particulièrement été attribuée à des statues de ce saint qui étaient invoquées, selon des pratiques superstitieuses, en Bretagne afin de faire mourir d'autres personnes dans l'année.
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File:491 Saint-Yves-de-Vérité Image de dévotion.jpg|Image de dévotion à [[Saint-Yves-de-Vérité]] (Imagerie bretonne, imprimeur, Dinan, vers 1890).
File:Trédarzec Saint Yves de Vérité.jpg|L'[[Oratoire (édifice religieux)|oratoire]] de [[Saint-Yves-de-Vérité]] à [[Trédarzec]] en 1879 (dessin de [[Louis-Marie Faudacq]] publié en 1909 dans "Le Fureteur breton").
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=== Postérité ===
À la fin du {{s-|XX|e}}, le mouvement culturel breton lance l'idée d'une fête annuelle des Bretons (à l'instar de la Saint-Patrick pour les Irlandais) et retient le jour de la Saint-Yves comme date fédératrice. Désormais le {{date-|19 mai}} est l'occasion d'un grand pardon à Tréguier, mais aussi dans toute la Bretagne et partout où des Bretons sont installés, sous le nom de ''[[Fête de la Saint-Yves|Gouel Erwan]]'' (''litt.'': « fête de Yves »). Le pardon est souvent encadré de festivités profanes qui peuvent durer plus d'une journée. En 2011, la Région Bretagne les reprend officiellement sous le nom de « [[Fête de la Bretagne]] ».

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{autres projets|
commons=Category:Ivo of Kermartin}} 
=== Bibliographie ===
* [[Michel Carrouges]], ''Saint Yves, avocat des pauvres'', {{date-|mai 2010}}, 34 pages, [[Éditions du Cerf]], coll. « Albums, fêtes et saisons».
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean-Christophe Cassard]] |titre=Saint Yves de Tréguier |sous-titre=un saint du {{s-|XIII}} |lieu=Paris |éditeur=Beauchesne |année=1992 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=oIBsqkM1EbUC |id=Cassard}}.
* Jean-Christophe Cassard, Jacques Dervilly et Daniel Giraudon, ''Les Chemins de saint Yves'', Morlaix, {{éd.}} [[Ar Falz|Skol Vreizh]], [[1994]].
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Christophe Cassard |responsabilité1=dir. |auteur2=Georges Provost |responsabilité2=dir. |titre=Saint Yves et les Bretons |sous-titre=Culte, images, mémoire |lieu=Rennes |éditeur=[[Presses universitaires de Rennes]] |nature ouvrage=actes du colloque organisé à Tréguier du 18 au 20 septembre 2003 |année=2004 |pages totales=368 |isbn= |lire en ligne=http://books.openedition.org/pur/22388?lang=fr |id=StYves&Bretons}}.
* [[René Couffon]], ''La Confrérie de Saint-Yves à Paris et sa chapelle'', Saint-Brieuc, Presses bretonnes, 1933.
* {{Article |auteur1=[[François Falc'hun]] |titre=Les noms bretons de saint Yves|périodique=[[Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest]] |tome=50 |numéro=1 |date=1943 |page=177-194 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1943_num_50_1_1820|id=Falc'hun}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre France |titre=Saint Yves |sous-titre=Étude sur sa vie et son temps |lieu=Saint-Brieuc |éditeur=impr. René Prud'homme |année=1893 |numéro d'édition=2 |année première édition=1888 |pages totales=556 |lire en ligne=https://fr.wikisource.org/wiki/Saint_Yves/Texte_entier}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Muriel Glaunec |responsabilité1=dir. |auteur2=Erwan Le Bozec |responsabilité2=dir. |auteur institutionnel=conseil général des Côtes-d'Armor |titre=D'Yves Hélory à saint Yves |sous-titre=Exposition itinérante |éditeur= |nature ouvrage=catalogue de l'exposition itinérante élaborée à partir de l'exposition présentée au domaine départemental de [[château de la Roche-Jagu|la Roche-Jagu]] du 17 mai au 1 novembre 2003 |année=s. d. |isbn= |lire en ligne=http://docplayer.fr/11618348-D-yves-helory-a-saint-yves.html}}.
* Pierre de La Haye, ''Saint Yves de Tréguier'', éditions d’art Jos Le Doaré, 1973.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=la|auteur1=Jean-Paul Le Guillou|titre=Saint Yves de Tréguier|sous-titre=Enquête canonique|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2015|pages totales=263|isbn=978-2-343-06586-1|id=Enquête}}
* Jean Le Mappian, ''Saint Yves patron des juristes'', Éditions Ouest-France, 1997.
* Marie-Thérèse Le Moign-Klipffel, ''Saint Yves'', Saint-Brieuc, Presses bretonnes, 1939.
* Benoît Le Roux, ''Saint Yves'', 158 p., [[Via Romana]], Versailles, 2012 {{ISBN|979-10-90029-20-0}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Louis Mahé |préface=François Serrand |illustrateur=Yves Le Meur, Janvier et Joseph Savin |titre=Saint Yves |sous-titre=Son pardon à Tréguier |éditeur=Octave-Louis Aubert |année=1942 |pages totales=68 }}
* Louis Mahé, ''Monsieur Saint Yves : Sa vie, ses miracles, ses triomphes'', Saint-Brieuc, René Prud'homme, 1949.
* [[Alexandre Masseron]], ''Saint Yves'', Paris, {{éd.}} Henri Laurens.
* [[Henri Poisson]], ''La Vie de saint Yves'', Rennes, Éditions Ouest-France, 2003 {{ISBN|2-73733-331-8}}.
* [[Henri Queffélec]], ''Saint Yves'', Paris, Ramsay, 1987 (réédition Éditions de la Seine, 1991).
*Gildas Salaün, "Médailles de Saint-Yves", ''Annales de la Société Bretonne de Numismatique et d'Histoire'' ([[International Standard Serial Number|ISSN]] [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34492012z 1250-5781]), 2003, pp.&nbsp;73–75.
* [[Marie-Paule Salonne]], ''Saint Yves, patron des avocats, avocat des opprimés'', Éditions franciscaines, Paris, 1945.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=François Semur |titre=Yves de Kermartin, magistrat et avocat du {{s-|XIII|e}} |sous-titre=Nouveaux regards sur la vie et le culte du plus grand saint de Bretagne, patron des hommes de loi et universitaires |lieu=Bannalec |éditeur=éditions Jos Le Doaré |année=1983 |pages totales=86 |isbn=2-904412-01-8}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Anonyme |titre=Dans les pas de Saint-Yves |lieu=Lannon |éditeur=Impram |collection=Le Trégor |année=1989 |pages totales=24 |format livre=plaquette agrafée, in-8°, 21 x 15 cm, phot. noir et blanc dans le texte |isbn=}}.
* [[Octave-Louis Aubert]], ''Le Pardon de Saint Yves de Tréguier'' (photos de [[Raphaël Binet]]) in La Bretagne Touristique {{n°|62}}, {{date-|mai 1927}}.

==== Bande dessinée ====
* Gilles Chaillet, Vasco n°20, ''Le Dogue de Brocéliande.'' Publié par Le Lombard en 2003. {{ISBN|2-8036-1902-4}}. 48p.
*Nicolas de Beauregard, Sareph, ''Danevell-Destins trégorrois.'' Publié par Coop Breizh en 2017. {{ISBN|9782843468421}}.

=== Liens externes ===
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{{Liens}}
* {{vidéo}} [https://saintbrieuc-treguier.catholique.fr/kto-saint-yves-patron-bretagne/ Saint Yves, patron de la Bretagne], Église catholique en Côtes-d'Armor 
* {{vidéo}} [https://cpsainttugdual.catholique.fr/-Saint-Yves-2022-.html Messe et pardon de la Saint Yves], paroisse Saint-Tugdual de Tréguier 
* [https://eglisesfrancaisesarome.it/saint-yves-des-bretons/ L'église Saint-Yves-des-Bretons de Rome], Églises françaises à Rome

{{Portail|christianisme|catholicisme|duché de Bretagne|Côtes-d'Armor}}

{{DEFAULTSORT:Helori de Kermartin, Yves}}
[[Catégorie:Saint breton|Yves]]
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