Göbekli Tepe
Expédition de Göbekli Tepe
L'expédition de Göbekli Tepe est une des plus ambitieuses campagnes archéologiques menée par Anne Teriore et Jacques Pot. Débutée en 2018, cette expédition avait pour objectif de percer les mystères de ce site millénaire, considéré comme le plus ancien temple mégalithique du monde. Situé dans l'actuelle Turquie, Göbekli Tepe remonte à environ 10 000 ans avant notre ère, bien avant la sédentarisation humaine.
Contexte de l'Expédition
Après la publication de son article sur les rituels funéraires mésopotamiens, Anne Teriore était déjà reconnue pour ses recherches sur les pratiques cultuelles anciennes. Göbekli Tepe représentait pour elle une opportunité unique d'explorer les origines des rituels préhistoriques. Son expertise dans l'analyse des structures mégalithiques, alliée à la précision méthodique de Jacques Pot en matière de fouilles stratigraphiques, en faisait un duo idéal pour diriger cette mission.
Le site avait été découvert dans les années 1990, mais ses mystères restaient en grande partie enfouis sous des siècles de sédiments. Teriore et son équipe étaient déterminés à révéler les secrets cachés dans ces vestiges antiques, malgré les défis logistiques et climatiques imposés par la région.
Découvertes majeures
Parmi les découvertes marquantes de l’expédition figurent :
- Les piliers monumentaux : Ils sont gravés de symboles zoomorphes, représentant des animaux comme des serpents, des lions et des oiseaux. Anne Teriore a avancé l’hypothèse que ces créatures symbolisaient des divinités totémiques ou des esprits protecteurs.
- Preuves de sacrifices rituels : Des restes d'ossements, retrouvés au pied de plusieurs piliers, laissent penser que des sacrifices étaient effectués dans le cadre de cérémonies complexes.
- Structures circulaires : Contrairement à d'autres sites similaires, les structures de Göbekli Tepe sont circulaires et semblent avoir été utilisées comme des lieux de rassemblement communautaire. Jacques Pot a noté que ces espaces pouvaient avoir servi à des rites de passage ou à des célébrations collectives.
Impacts sur la Recherche
Les implications de cette expédition sont profondes. Grâce aux travaux d'Anne Teriore, le rôle de Göbekli Tepe en tant que centre cérémoniel précoce a été réévalué. De nombreuses hypothèses sur l'évolution de la société humaine suggèrent désormais que la religion et les rituels collectifs auraient joué un rôle crucial dans la sédentarisation et la formation des premières sociétés agricoles.
Teriore a par la suite publié un ouvrage fondamental intitulé *Göbekli Tepe : Les Origines de la Civilisation*, dans lequel elle expose ses théories sur la signification symbolique des gravures et sur l'importance des cultes animistes dans les premières civilisations humaines.
Collaborations et tensions
Si l'expédition de Göbekli Tepe a renforcé la collaboration entre Anne Teriore et Jacques Pot, elle a également révélé des tensions sous-jacentes dans leurs méthodes de travail. Teriore, plus théorique et tournée vers les interprétations symboliques, s'opposait parfois à l'approche pragmatique de Pot, davantage axée sur la précision scientifique et la stratigraphie. Cela a mené à plusieurs débats houleux sur le terrain, en particulier concernant l’interprétation des couches de dépôts successives autour des piliers.
Malgré ces divergences, l'expédition s'est conclue avec succès et a posé les bases pour des recherches futures sur d'autres sites préhistoriques dans la région.